Le patrimoine de Cléder
Un paysage côtier, des jeux de lumière
“Cléder est d’une telle beauté que dans n’importe quelle circonstance, on ne peut s’empêcher d’y songer à l’éternité” (Le Crieur de Nuit – Nelly Alard) Son charme ? Une grande diversité de paysages… Un véritable spectacle visuel !
Cléder, son trait de côte, sa palette infinie de lumières… Source d’inspiration des peintres, la mer ici berce votre imaginaire : fougueuse comme un rouleau d’anthracite terminé d’un blanc laiteux, apaisante vêtue d’un camaïeu de bleu : marine, azur, turquoise…, flamboyante comme un coucher de soleil.
Tel Armand Prunier (1875- 1952- peintre du littoral clédérois) ou bien d’autres artistes qui ont élu domicile à Cléder (Loïc Faujour, Gilles Perrier, Marie Béguin, Ronan Le Vourc’h…), jouez des nuances, des dégradés et des pastels. Découvrez les dans la brochure « Parcours Cléder les terres oubliées »
Une terre de granite
Gris clair, un peu bleuté en profondeur, d’un grain moyen, et très résistant, voici le granite. De l’extraction à la taille, en passant par le fendage du rocher, l’élévation des menhirs, le montage en blocs maçonnés le déplacement de la pierre… découvrez l’art millénaire des tailleurs de pierre.
Tailler la pierre a été, pendant des siècles, une tradition locale à Cléder. Le littoral et la campagne clédérois furent jusqu’au début du XXème siècle les sites d’extraction du « granite de Cléder ». On comptait 200 tailleurs de pierre sur la commune. Le patrimoine local utilisant le granite du pays est riche. Sa pierre a d’ailleurs été employée dans beaucoup de monuments léonards (maisons, châteaux, manoirs, croix…).
La Pointe de Theven Braz, longue avancée sur la mer, offre une vue panoramique surplombant toute la côte de Cléder. Ancien site d’extraction de granite, les tailleurs de pierre y ont laissé leurs empreintes avec des traces sur le vaste rocher situé au milieu de cette pointe.
Une terre d’Histoire
On ne peut passer à côté du granite clédérois, tant celui- ci est présent dans la commune. Si de nombreux hameaux de Cléder comportent la notion de « pierre » dans leur toponymie, comme Kerlissien du grec lithianos = le spécialiste de la pierre, de nombreux sites témoignent de son utilisation à travers les temps. Le menhir à Kergallec du néolithique et les stèles gauloises de l’âge de fer attestent d’une présence humaine précoce.
Les Corps de Garde du XVIIIème siècle, postés sur la côte, rappellent l’origine du chemin des douaniers, ou fameux GR34, imaginé par Vauban pour lutter contre la contrebande. Ces brigadiers, guetteurs du littoral, assuraient le système de défense du littoral.
Toute la campagne abrite de nombreux châteaux et manoirs : Le Manoir de Tronjoly, le Château de Kergounadéac’h, le Château de Kermenguy…. Et de nombreuses croix et calvaires : Cléder est riche en monuments religieux et compte une quarantaine de croix. Leur particularité est d’être toutes orientées vers l’Ouest, ce qui permettait aux pèlerins et aux marcheurs d’avoir un repère.
Emblématiques, les fameux rochers fantastiques
Emblématiques de Cléder, alliant un trait de côte époustouflant à un savoir- faire ancestral de taille de pierre, Roc’h Arz, Roc’h Arz, La Sorcière, Le Singe…. Plus d’une trentaine de rochers porte un nom et une histoire… Certains se situent même sur des sites naturels classés en 1908 pour Lavillo et 1910 pour Grac’h Zu.
Chaussez-vous, glissez dans votre sac à dos la brochure « Parcours Cléder les terres oubliées » et parcourez le sentier côtier, le GR34, à la découverte de ces chaos de granite, dessinés naturellement par le temps, les vents et l’érosion, tantôt aux formes douces, tantôt aux formes acérées.
Une terre fertile
Au XVIIIè siècle sur le podium des communes rurales du territoire, puis dès le début XXème véritable actrice dans le développement des cultures primeurs comme l’artichaut et le chou-fleur, Cléder connaît, en 1962, un hiver exceptionnellement rude. Quelques agriculteurs, adhérents de la SICA, rebondissent et parlent de diversification : l’horticulture. Le climat doux et stable et le PH idéal de la terre vont lancer la culture de plantes de terre de bruyère. Aujourd’hui, Kérisnel, est le premier groupement horticole français et exporte en Europe !
Leader national et dans le top 3 européen, parmi 4 producteurs dont 2 sont installés à Cléder, ils s’attachent à travailler l’une des productions les plus longues : Le Camélia ! Sa culture, sa production se compte en dizaines de milliers de Japonica, Sasanqua et d’hybride toute l’année.
Outre le camélia, on trouve à Cléder aussi des Daphnés et… un producteur d’hortensias, dont l’Hortensia Magical, pour lequel il a l’exclusivité en France !
Et le patrimoine culinaire ?
Lieu de rencontre de la vie locale et d’échanges avec les producteurs locaux, le marché hebdomadaire du centre de Cléder permet notamment de s’approvisionner en poissons et crustacés de saison ; et le marché estival de Kerfissien, où se mêlent effluves gourmandes de produits directs de la pêche, des fruits et légumes du cru, éveille les sens.
Située sur la Ceinture Dorée, nom donné à la région littorale de la Bretagne septentrionale réputée pour ses cultures, la richesse du sol, bercé par le Gulf Stream, l’artichaut est le symbole de cette terre fertile. Elle permet également aujourd’hui la production bio. Des agriculteurs proposent des ventes directes de leur récolte à la ferme. Ils favorisent ainsi le circuit court garantissant fraîcheur et qualité.
La pêche est ici une activité économique relativement importante. Au Port de Moguériec, les pêcheurs prenaient la sardine en Baie de Sieck avant et pendant la 2nde Guerre Mondiale, se sont tournés vers la langouste au filet puis au casier, faisant de Moguériec le premier port langoustier du Nord Finistère jusque dans les années 60. Aujourd’hui, les caseyeurs et fileyeurs pêchent principalement des tourteaux, araignées et en zone côtière des poissons comme le rouget.
Le pastès ou pastechou, pain brioché en forme de chausson ou de pain plié, agrémenté de raisins ou pruneaux, est une douceur sucrée et onctueuse typiquement locale. Autrefois le pastès était un pain de fête qui renforçait le lien social des campagnes. Aujourd’hui, il se déguste toute l’année.
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